1/17/2012

# 36 VOYAGE UTILE



La carte du "voyage utile" de Le Corbusier. Le "grand tour", le voyage, comme un point culminant de l'apprentissage de l'architecture. Après avoir dessiné les paysages de sa région natale, les oeuvres des musées parisiens et la cathédrale de Notre-Dame sous toutes ses coutures , c'est sur le terrain que son discours prend racine.


"L'architecture me fut révélée. L'architecture est le jeu magnifique des formes sous la lumière. L'architecture est un système cohérent à l'esprit. L'architecture n'a rien à voir avec le décor. L'architecture est dans les grandes oeuvres, difficiles et pompeuses léguées par le temps, mais elle est aussi dans la moindre masure, dans un mur de clôture, dans toutes chose sublime ou modeste qui contient une géométrie suffisante pour qu'un rapport mathématique s'y installe." Fameuse définition qu'il écrit après ce voyage, retranscrite dans la partie intitulé Confession du livre L'art décoratif d'aujourd'hui, (1925)


Il distingue, sur la carte, et pour chacune des étapes, trois catégories: C pour Culture (surtout à Paris, Rome, Naples, Pompéi, Athénes, etc), F pour Folklore (notamment dans les Balkans, en Roumanie, en Bulgarie, etc) , I pour Industrie (à Vienne, Berlin, Munich).


Après ce "grand tour", l'art décoratif lui semble vain. "L'artiste-décorateur [...] Ce protestataire invente la machine à cabosser et il fait à la machine des objets qui ont l'air d'être fait à la main. Abomination!". L'un de ses maîtres, Auguste Perret, insistait aussi fortement là dessus: "Il faut bâtir dans la perfection; le décor cache généralement une faute de perfection."


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